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lolo
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lolo


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Belgique : Empty
MessageSujet: Belgique :   Belgique : EmptyDim 18 Juin - 15:38

Courrier international
C'est bien connu flamands et wallons préfèrent se voir en photo qu'en vrai ; visiblement ça ne s'améliore pas, bien au contraire

Citation :
"Le fédéralisme belge est un fiasco"
Mise en cause côté flamand, l'existence du royaume est également très critiquée par les "rattachistes", des Wallons favorables à ce que leur région revienne à la France. Interview de l'un de leurs principaux responsables, Paul-Henry Gendebien.
"Les socialistes wallons ont détourné le fédéralisme et abusé de lui uniquement pour consolider leurs propres pouvoirs", déclare Paul-Henry Gendebien, éminent intellectuel du mouvement wallon et fondateur du Rassemblement Wallonie-France (RWF), un petit parti politique qui préconise la fin de la Belgique et le rattachement de la Wallonie et de Bruxelles à la France.

Comme tout descendant d'une des grandes familles politiques nationales, l'ancien député et député européen Paul-Henry Gendebien a une prédisposition au raffinement. Mais, en dépit de son nom de famille qui le lie inséparablement avec la naissance de l'Etat belge, cet homme cultivé et un brin excentrique du mouvement wallon a déjà depuis longtemps tourné le regard vers Paris. "Durant tout le XXe siècle, on a essayé de sauver la Belgique, par des argumentations intellectuelles, comme à l'époque de l'historien Henri Pirenne [auteur d'une monumentale Histoire de la Belgique, publiée de 1899 à 1932], ou par des réformes institutionnelles. Mais, comme pour les autres héritages de l'Empire autrichien, on n'y parviendra pas. La Belgique, la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie : trois Etats nés d'une défaite. Trois constructions artistiques qui, petit à petit, ont tenté le fédéralisme : la Yougoslavie en 1945, la Tchécoslovaquie en 1968 et nous [la Belgique] depuis les années 1970. Mais c'était toujours too little, too late. Il n'y avait pas de fondement national pour soutenir ces constructions fédérales. La Yougoslavie et la Tchécoslovaquie appartiennent maintenant à l'Histoire. La Belgique va bientôt subir le même destin."

Son dernier livre - intitulé La Belgique, le dernier quart d'heure ? - est un pamphlet polémique sur la mort subite de la Belgique. Et, bien que son miniparti ne recueille que 1 % à 2 % des suffrages en Wallonie et à Bruxelles, l'influence de la pensée rattachiste de Gendebien s'étend généralement au-delà de son cercle personnel. L'ancien député européen (de 1979 à 1984) prédit une mort rapide pour la Belgique, d'après lui depuis longtemps un projet invivable. "La scission est inévitable et nécessaire, estime-t-il. Deux phénomènes accéléreraient ce résultat inévitable : la radicalisation des nationalistes flamands et l'échec de l'élite politique wallonne."

"Tout en étant utopistes, nous espérions, nous les régionalistes de la première heure, que grâce au transfert de compétences [consécutif à l'instauration du fédéralisme] et avec l'aide de l'Europe, la Wallonie pourrait enfin créer son propre modèle socio-économique et ressortir de la catastrophe économique dans laquelle elle s'était engagée. Mais vingt-cinq ans de fédéralisme n'ont apporté que malchance économique et impuissance politique. Le président du PS [et ministre-président de la Région wallone], Elio Di Rupo, a certes condamné les pratiques à Charleroi [où les socialistes au pouvoir sont accusés de corruption chronique], mais, comme il ne s'agirait que des agissements de quelques individus, on devrait tous rester 'hypersereins'. Je ne le pense pas. On doit pouvoir oser regarder les problèmes structurels et en premier lieu le système politique en Wallonie, qui est une sorte d'oligarchie de partis politiques accaparant tout le pouvoir (…). Le PS n'est pas le docteur de la Wallonie mais sa maladie : c'est ce que j'explique dans mon livre. Je suis d'accord avec la presque totalité des critiques de la presse flamande qui paraissent sur la classe politique wallonne. La plupart des hommes politiques wallons lancent des cris d'horreur à la lecture des journaux flamands, mais ils ont tort, car ce qui s'y trouve correspond bien à la réalité. La Wallonie est un croisement entre une république bananière et une monarchie d'opérette. La Wallonie combine les dysfonctionnements de la Moldavie sous Leonid Brejnev, ceux de la République centrafricaine quelques années après son indépendance et ceux de la province d'Agrigente en Sicile. Je n'exagère pas. Vous devez jeter un petit coup d'œil dans la région du Borinage à Charleroi, une situation qui donne froid dans le dos."

Paul-Henry Gendebien mise tout sur la relève politique. "Il faut qu'une nouvelle génération de politiciens wallons se lève pour s'attaquer aux vrais problèmes. Certainement pas pour mettre en place un quelconque front quand les Flamands seront à nouveau de mauvaise humeur ou pour tenter de sauver la Belgique encore une fois. Non, cette nouvelle génération devrait commencer en toute honnêteté par constater la faillite de notre système fédéral. Le fédéralisme belge est un fiasco. L'Etat belge est controversé, affaibli et inadéquat pour les Flamands et pour la Wallonie. Alors, asseyons-nous, comme les Tchèques et les Slovaques en 1992, autour d'une table afin de liquider l'affaire d'une manière civilisée."
Propos recueillis par Han Renard, Knack (Bruxelles)
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