Il y a désormais 2 petites sirènes dans la baie de Copenhague. La classique, et "une petite sirène des temps modernes où la technique transgénique augure d'un monde d'apocalypse". Si si !
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La petite sirène de Copenhague a eu une soeur génétiquement modifiée
AFP - vendredi 15 septembre 2006, 21h25
La célèbre Petite Sirène qui garde depuis près d'un siècle le port de Copenhague a eu vendredi une petite soeur "génétiquement modifiée", sortie des mains d'un grand sculpteur danois.
"Ce n'est pas une copie mais une soeur bien différente, mais tout aussi attrayante et qui attirera, je l'espère, bien des touristes", a déclaré l'artiste Bjoern Noerregaard à l'AFP.
La nouvelle Petite sirène ne ressemble pas à sa soeur au regard angélique. D'expression futuriste, elle pourrait être une figure de science-fiction retouchée par Picasso ou Dali.
Située à quelques encâblures de l'originale, la petite dernière, également en bronze, a été placée sur des rochers dans un canal longeant Langelinie, le quai d'accostage des paquebots de croisière.
Selon son créateur, "il y a de la place pour deux petites sirènes: la Petite sirène romantique du début du siècle dernier et la Petite sirène des temps modernes où la technique transgénique augure d'un monde d'apocalypse à l'avenir".
Entourée d'eau, la sculpture n'est pas accessible aux piétons, contrairement à son aînée, à "moins de faire un petit plongeon si l'on veut vraiment se laisser photographier dans ses bras", souligne le sculpteur.
Inaugurée par le prince consort Henrik, la Petite sirène transgénique fait partie d'un ensemble de sept sculptures créées par Bjoern Noerregaard pour le pavillon danois à l'exposition universelle de Hanovre en 2000.
Les six autres figures de cet ensemble intitulé "Le paradis génétiquement modifié" ont été déposées dans un bassin sur un quai en face de la nouvelle Petite Sirène avec, en toile de fond, un arc de triomphe en train de s'écrouler.
Inspirée d'un conte de Hans Christian Andersen, la première Petite sirène a été sculptée en 1913 par Edvard Eriksen, à la demande du fils du brasseur danois Carlsberg, Carl Jacobsen, en hommage à une ballerine dont il était follement amoureux.