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 Fausses et vraies ressources rares

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lolo
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lolo


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MessageSujet: Fausses et vraies ressources rares   Fausses et vraies ressources rares EmptyJeu 13 Juil - 8:20

Un article hallucinant dans les pages Opinions du Monde... être à ce point à côté de la plaque et accroché à ses dogmes comme une moule à son rocher, c'est vraiment inquiétant.

Citation :

Fausses et vraies ressources rares, par Eric Le Boucher et Frédéric Lemaître
le Monde, 13 juillet

La hausse du prix du pétrole a redonné conscience de la rareté des ressources de la planète. La demande mondiale de matières premières, accélérée par le développement des pays à forte démographie comme la Chine, croît à un rythme qui la fera rapidement entrer en collusion avec une offre en quantité finie. C'est vrai pour le pétrole, mais aussi pour toutes les matières premières, pour l'eau, la terre arable et même des biens que l'on commence à cesser de considérer comme inépuisables à l'instar de l'air pur. "Un monde de ressources rares", c'est sur ce thème qu'étaient organisées les rencontres d'Aix-en-Provence, du 7 au 9 juillet, par le Cercle des économistes.

Le constat ne fait plus débat. "J'ai longtemps été sceptique sur le concept de développement durable, je ne le suis plus", a expliqué Christian de Boissieu, professeur à Paris-I. "La promotion du développement durable n'est ni une lubie d'écologistes attardés, ni un luxe de pays riches", a surenchéri Pierre Jacquet de l'AFD (Agence française de développement).

Nous sommes 6 milliards d'êtres humains, nous serons 10 milliards en 2050. La terre est le "bien public" de tous. La demande mondiale d'énergie va plus que doubler d'ici là, a calculé l'AIE (Agence internationale de l'énergie) et la part des matières fossiles - hydrocarbures, charbon - devrait encore augmenter (de 80 % à 85 %), tirant plus vite sur les réserves et laissant échapper des milliers de tonnes de CO2 dans l'atmosphère, autre "bien public mondial". Plus de 1 milliard de personnes ont, dès aujourd'hui, un accès difficile à l'eau et 2,6 milliards à de l'eau saine. En 2025, la moitié de la population mondiale, soit 4 milliards de personnes, vivrait dans le "stress" d'un manque d'eau, en particulier en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud. L'eau deviendrait une cause majeure des conflits futurs.

Y a-t-il donc péril dans la maison Terre ? Faut-il réhabiliter l'économiste Thomas Malthus qui, il y a deux cents ans, avait appelé à des politiques restrictives de la population et de la demande ? En réalité, la rareté n'est pas celle que l'on croit. Le pétrole est certes disponible en quantité limitée mais la hausse des prix permet de relancer des explorations jusqu'ici non rentables. Les schistes bitumineux du Canada représenteraient une source aussi grande que l'Arabie saoudite, si on parvient à les exploiter de façon rentable, selon Thierry Desmarest, le PDG de Total. Il faut donc - règle générale de l'économie - que les gouvernements ne freinent pas les ajustements nécessaires des prix des énergies en les subventionnant et les taxant. Le marché doit pouvoir faire son travail pour afficher les "vrais" prix des matières rares.

Ensuite, d'autres sources d'énergie existent - nucléaire, éolien, solaire... - sur lesquelles il faudra investir "massivement", comme l'a expliqué le président d'EDF, Pierre Gadonneix. Elles posent encore des problèmes techniques non résolus : l'éolien et le solaire fonctionnent par intermittence, or on ne sait pas bien stocker l'énergie. Le charbon émet du CO2 et les technologies de "charbon propre" ne sont pas encore satisfaisantes pour la défense des biens publics de l'environnement. Le nucléaire crée des déchets que l'on retraite imparfaitement. "Nous sommes à l'heure d'une transition énergétique majeure, la ressource rare sera le temps", relevait Edouard Brézin, président de l'Académie des sciences. Il faudrait "un large débat, politique et grand public, sur ces questions, selon Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, pour aboutir à une accélération des décisions", faute de quoi des pénuries provisoires ou locales pourraient survenir. La rareté n'est pas l'énergie mais la technologie.

Même réponse pour l'eau. Il y a 35 000 milliards de mètres cubes d'eau douce disponibles sur la planète et les hommes n'en utilisent qu'un septième car les ressources sont gaspillées et très mal distribuées. Selon Loïc Fauchon, président du Conseil mondial de l'eau, une meilleure répartition repose sur un financement facilité pour les pays en "stress" (Afrique du Nord), sur des changements de gouvernance - la gestion par les Etats est souvent défaillante - et par là encore, des transferts de technologies d'assainissement, de dessalement et de transport. Celles-ci existent d'ores et déjà pour l'eau.

LUTTER CONTRE LES DÉRIVES

Un débat sur l'agriculture a donné des conclusions semblables : la planète peut nourrir 9 milliards d'être humains et seulement 36 % des terres cultivables sont exploitées, a rappelé Marion Guillou, présidente de l'INRA. Mais à condition de repenser l'organisation mondiale des productions et des échanges et d'accepter des spécialisations par pays après avoir répondu aux difficiles questions posées par la sécurité alimentaire et sanitaire et par la conservation de l'environnement. Les technologies sont, ici, en construction.

La rareté réelle est celle du temps de la transition et, parallèlement, celle des cerveaux. Pour s'adapter, la bonne formation des populations devient la ressource rare et devrait donc bénéficier d'un meilleur financement : trop de pays sont en retard, à commencer par le nôtre. "La compétitivité de l'enseignement supérieur est un enjeu majeur. Le taux de rendement de l'université ne doit plus être tabou", estime Philippe Wahl (Havas). "La plupart des réallocations de ressources que la rareté rend nécessaires seront résolues par le marché, a expliqué le professeur Francis Fukuyama. Mais il y a aussi des biens publics qui appellent à des interventions des gouvernements et à une coopération internationale. Or les organisations existantes en sont incapables." Et d'appeler à une refonte de l'ONU par la création de nouvelles institutions dédiées et à "convaincre les Américains d'y participer".

Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères, avouait son pessimisme à pouvoir lutter contre les dérives d'"une croissance prédatrice". "Notre mode de développement est globalement suicidaire" et, à ses yeux, "le multilatéralisme n'est que la mutualisation des impuissances". Pascal Lamy, directeur général de l'OMC (Organisation mondiale du commerce) admettait des problèmes de droit international, d'information et de mauvaise coordination. Mais "plus de marché et plus de régulation internationale, c'est pourtant la seule solution concrète".

Le Cercle des économistes a esquissé une synthèse : "La réponse aux nouvelles raretés n'implique pas de renoncer à la croissance, au contraire. Elle impose d'accepter le renouveau du nucléaire et le développement des OGM. Mais elle suppose aussi le changement profond des modes de consommation des pays développés, un progrès des formes de redistribution et, surtout, une refondation de la gouvernance mondiale."
Éric Le Boucher et Frédéric Lemaître

Les 2 responsables de cet article lamentable sont journalistes au monde et proches du cercle des économistes qui se présente en ces termes
Citation :
Le Cercle des économistes est né il y a plus de douze ans. Son objectif était simple : regrouper des universitaires ayant occupé ou occupant des fonctions privées ou publiques afin d’organiser un débat économique cruellement absent à l’époque.
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Justin
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MessageSujet: Re: Fausses et vraies ressources rares   Fausses et vraies ressources rares EmptyJeu 13 Juil - 8:52

Cela fait bien longtemps que j'ai arrêté de lire les chroniques d'Eric Le Boucher. Ce type débite ses certitudes dogmatiques et irréalistes plus vite que son ombre.

Le problème est plutôt de savoir comment un imbécile pareil peut avoir une tribune régulière dans le Monde. Ils n'ont pas voulu de lui au Figaro ou quoi ?
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MARVIN
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MessageSujet: Re: Fausses et vraies ressources rares   Fausses et vraies ressources rares EmptyLun 17 Juil - 22:37

le problème c'est que le Monde aussi débite des conneries mais de façon assez neutre et insipide. Opération sous anesthésie en quelque sorte...
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