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 Spécial Baccalauréat 2006

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lolo
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MessageSujet: Spécial Baccalauréat 2006   Spécial Baccalauréat 2006 EmptyLun 12 Juin - 5:52

Je vous propose de grouper ici tous les posts au sujet du Bac...
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MessageSujet: Re: Spécial Baccalauréat 2006   Spécial Baccalauréat 2006 EmptyLun 12 Juin - 5:54

Libé, 12 juin 2006

Nous autres ogamiens le vivont tous les jours ; l'orthographe des têtes blondes ou pas blondes est dans la moyenne assez catastrophique. D'où la difficulté des professeurs à noter des copies parfois incompréhensibles.

Citation :
Correcteurs à l'épreuve de la langue
Les correcteurs de l'épreuve de philosophie au baccalauréat devraient récupérer ce soir quelque 516 975 copies, dûment noircies dans la journée par les candidats des sections générales et technologiques. Puis, demain, place à l'épreuve de français pour les élèves de première. Mais, chaque nouveau millésime du bac donne l'occasion à certains de dénoncer la dévalorisation de l'illustre diplôme depuis que l'objectif d'y mener 80 % d'une classe d'âge a été décrété dans les années 80 (en réalité, le taux de bacheliers tourne autour de 60 %) avec, pour corollaire, la médiocrité accrue des candidats. Le collectif d'enseignants Sauver les lettres (1) se fait volontiers le porte-voix de ce courant, désormais conforté par Jean-Paul Brighelli, l'intarissable auteur de la Fabrique du crétin. En dehors de la polémique qui oppose les tenants d'une transmission des savoirs pure et dure et les promoteurs d'un pragmatisme tenant compte des réalités sociales, comment les correcteurs, rodés à la prose de leurs élèves tout au long de l'année, jugent-ils les copies du bac ?

Accès au sens défaillant

Ecartant d'emblée tout discours apocalyptique sur le déclin du patrimoine de la France, ils s'avouent parfois saisis d'effroi, désarmés. Professeur de philo à Paris, Benoît, 34 ans, explique : «L'épreuve de dissertation fait appel à un niveau de langue qui n'est pas forcément partagé par tous. Or, moins on maîtrise la langue, moins on a accès au sens.» Et la philosophie, enseignée pendant la seule année de terminale, et impliquant de manier des concepts, se révèle en réalité hors de portée pour des candidats peu littéraires. «Parfois, je ne saisis tout simplement pas ce que l'élève a voulu dire, témoigne l'enseignant. Et je me demande si je dois noter le fond, c'est-à-dire l'argumentation philosophique, ou, à défaut, m'en tenir à un minimum de qualité d'expression.»

Quelle que soit la matière, les correcteurs soulignent «un vrai problème avec l'orthographe». Philippe, prof d'histoire-géographie à Besançon : «Une copie truffée de fautes et à l'expression trop déstructurée, c'est épuisant à lire. Mais je ne suis pas formaliste : si les connaissances sont là et que la copie fait sens, je ne sacque pas.» La règle veut d'ailleurs qu'un correcteur se limite à enlever au maximum deux points pour sanctionner l'orthographe. Soit un point de moins toutes les dix fautes, et tant pis si la copie en compte cinquante ou plus. Respecter l'orthographe, explique Anne à ses lycéens de Toulouse, c'est comme «soigner sa tenue» : une question de correction justement, d'image de soi. Sans verser dans le «tout fout le camp», cette prof de lettres déplore que l'orthographe «ne fasse plus autorité».

Le français, peau de chagrin

Comme d'autres, elle met en cause le peu d'heures consacrées à l'étude de la langue au collège comme dans le primaire. Les lacunes s'accumuleraient au fil des cycles. D'après le collectif Sauver les lettres, 800 heures d'enseignement du français se sont évaporées par élève, du CP à la troisième, entre 1976 et 2004. Les syndicats dénoncent, eux, les coupes budgétaires qui conduisent à la suppression d'heures de soutien ou à l'impossibilité de dédoubler les classes. Inutile d'espérer rattraper les lacunes au lycée : la grammaire n'est plus au programme.

En CE2, CM1 et CM2, seules trois heures par semaine sont consacrées aux «outils de la langue». Pour Laurence, institutrice en ZEP dans le Val-de-Marne, «c'est dérisoire». En classe, elle déborde largement de ce cadre imposé «sinon les élèves n'ont plus suffisamment l'occasion d'écrire». Au collège, voilà belle lurette que les exercices du Bled et du Bescherelle sont passés aux oubliettes. L'accent est mis exclusivement sur le patrimoine littéraire. Certes, au détour d'une étude de texte, l'enseignant décortiquera une règle grammaticale. Une manière de «deux en un» qui, aux yeux de certains, «perd en efficacité».

«Arrière toutes !»

Les situations varient bien sûr selon le milieu social des élèves ou la zone géographique. Plus il y a de difficultés à l'écrit dans les familles, plus il serait nécessaire d'y consacrer du temps à l'école. Mais la densité des programmes ne le permet pas. Cette caractéristique bien hexagonale prive les élèves d'un temps de «digestion» des connaissances. «A trop vouloir en faire, on survole. J'ai parfois le sentiment de devoir gaver des oies», note Laurence, l'institutrice. «C'est chaque année un océan de connaissances à faire passer», renchérit Hélène, prof de français dans un collège en ZEP à Alfortville (Val-de-Marne). Faut-il pour autant revenir à un enseignement de la langue plus coercitif ? «Mes élèves sont extrêmement vifs à l'oral et plutôt curieux, poursuit l'enseignante. Je ne crois pas que les solutions pour notre société se trouvent dans les recettes du passé. Les élèves ont changé, nous travaillons différemment. Ça déboussole les anciennes générations de profs.»

Agrégée de lettres, Pauline, 26 ans, enseigne dans plusieurs collèges des Yvelines : «Il y a deux ans à l'IUFM de Versailles, la consigne était : Arrière toutes ! Réinjectons des cours de grammaire et d'orthographe, dédions des séances entières à un point précis.» En classe, elle insiste sur le vocabulaire et les dictées. «L'enseignement de la langue a certainement péché ces dernières années. Parfois les élèves ne distinguent pas le verbe dans une phrase. Mais ils me suivent parfaitement dans mon goût pour la littérature classique : ils se passionnent pour Molière, Voltaire, Maupassant. Et je n'ai vraiment pas l'impression d'enseigner un français au rabais.»

Perles et bouillie mentale

Face aux copies, chaque correcteur est partagé entre le rire et les larmes. Surprise pourtant, l'écriture phonétique, façon SMS, ne pollue pas notoirement les copies. Les élèves s'en servent pour prendre des notes, rédiger un brouillon, comme d'autres utilisaient naguère une simili sténo. «Au moment de recopier au propre, les candidats s'appliquent», souligne Anne, prof de lettres. Les perles du bac semblent davantage relever de la bouillie mentale. Quelques morceaux choisis : «Les Egyptiens écrivaient sur des papiers russes.» «Qu'allèges trouver à l'intérieur ?» «La Suisse est une fée des rations.» «On voit qu'un pays est riche ou pauvre à son BNP.» De quoi détendre les correcteurs ?
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